Gnomes.
Il faisait froid, si froid ...
Cela faisait quatre jours maintenant que je marchais dans les montagnes, seul, perdu. Je me souviens à peine de la raison de mon voyage dans ces contrées glacées. Si ce n’est que j’étais préssé par la nécessité.
Dun morg tel est le nom que les nains lui donne mais cela fait bien longtemps que ces montagnes n'ont plus de noms pour moi et ne sont plus que douleur.
Je n'avais rien à faire ici et pourtant j'étais ici, luttant jour après jour contre la neige pour avancer, en perdant chaque jour un peu plus espoir.
Lorsque la nuit fut sur moi je cherchais une fois de plus un abris pour tenter de me réchauffer et dormir. Mais il n'y avait rien, rien d'autre que la roche et la neige à perte de vue, résigné je creusais de mes mains un trou dans la neige pour m'abriter du vent, posais ma couverture sur le sol pour m'isoler de la neige et me roulais en boule.
Aucune larme ne sortait plus, aucun cris et bientôt aucun batement de coeur. Je m'endormais dans mon trou et mon esprit sorti de mon corps et le regarder de haut en pleurant, c'était donc ca mourir ...
- Tu crois qu'il est mort ?
- Non pas tout à fait mort mais mal en point, il faut l'évacuer de toute urgence, vite !
La douleur, encore elle, je n'étais pas mort.
Je me reveillais et j'avais mal, très mal, je ne pouvais plus sentir mes jambes ni même les bouger. Une fois la douleur acceptée je portais mon regard autour de moi.
La salle était décorée de couleurs vive dans un style totalement fou, les formes étaient rondes mais ne suivait aucune logique le tout était très agréable. Il y avait sur l'un des cotés de la salle un objet en fer qui émétait un bruit sourd et qui était parcourut de lumière. Jamais de ma vie je n'avais vu de choses pareille, tout semblait en plus si ridiculement petit et inadapté, je me rendis compte que mon lit était aussi trop petit et qu'on avait du l'allonger par une voir deux tables. Il était si près du sol que de ma main balante je pouvais le toucher et les chaises éparpillés tout autour n'auraient même pas convenu à un enfant.
Un bruit retentit, il provenait de la boite en fer qui était la plus proche de moi, une lumière rouge s'était également mise à clignoter avec insistance. Qui que soit mes hotes je n'avais pas de doute que ce vacarne les alerteraient très vite.
Une porte s'ouvrie sur la paroie en face de moi en émanant un nuage de fumée blanche.
Quelqu'un ou plutôt quelque chose toussa.
- ahtchaaaaaaaa, touss touss, bonté mécanique voila encore une mécaporte qui déraille, c'est pas mon jour.
J'avais en face de moi la créature la plus improbable qui soit, jamais je n'avais entendu qu'il puisse exister d'être semblable, une rumeur courait que les nains étaient rentrés en amitié avec des gens de petite taille mais aucune des descriptions qu'on en avait été fait ne pouvait soutenir la réalité.
C'était un Homme, enfin un male, il devait m'arriver aux genoux, pour un peu que je puisse me lever, il avait une barbe épaisse qui tombait jusqu'aux pieds et trainait presque à terre, ses sourcils étaient immense et son crane était dégarni mais le plus incroyable c'était la couleur, verte, un sublime vert pomme. Je devais faire une sacré mou car le ... truc s'était arrêté devant moi et me regardait d'un air étonné en ce frottant la barbe.
- Infirmière !
Une autre créature apparut, une Femme, pas plus grande, les cheveux coiffés en couette et noir comme la nuit, elle s'arrêta aussi en me regardant fixement.
- Il a pas l'air en forme.
- Non infirmière appelez l'équipe de réanimation, je crois que notre invité est quelque peu ... nous dirons ...
- Endommagé ?
- Oui ! Diagnostique pertinent ! Rédigez je vous prie. Aujourd'hui quatrième jour du mois de la saison froide, une patrouille nous a ramené hier un individu de grande taille et d'une race inconnu, il était proche de la mort et l'aurait sans doute été si nous ne l'avions pas trouvé. Après une nuit d'examen nous en avons conclut que l'individu est endommagé. Ignorant tout de la morphologie de l'individu il nous fadura sans doute plusieurs mois pour comprendre quelles sont les parties endommagées et les réparer.
Je devais rêver, rien ne semblait vrai et pourtant j’étais bien éveillé. L'Homme se dirigea vers une armoire et sorti avec fracas en les jetant sur le sol toute une serie d'outils. Des scies, des marteaux et d'autres trucs dont j'ignorais tout.
- Non, non, non, non, infirmière, avons nous des ..vous savez … enfin autre chose que des outils pour réparer les mécanotrotteurs ?
- Non docteur le patient a été transféré aux salles d’observation comme demandé par le Capitaine de la garde.
- C’est à l’hopital qu’il faut l’enmener, que voulez vous que je face avec une ponceuse à bois ?
L’infirmière se dirigea vers moi.
- Ne faite pas ca !
L’Homme semblait appeuré à l’idée de m’approcher.
- Endormez le avant au moins, nous ne savons pas ce dont cette bête est capable.
Et je plongeais à nouveau dans un profond sommeil sans rêve.
Au reveil la salle avait changée, bien que la peinture ressemblait à s’y méprendre à la première salle en regardant bien les formes n’étaient pas les mêmes et la fonction même de la pièce était différente, c’était dans une chambre, une vraie, éclairée d’une lumière douce et dans un lit profond et confortable.
- Par toutes mes clés de seize ! Enfin reveillé.
Un nouveau représentant de ces êtres étranges était assis au bout du lit en tailleur, il était visiblement plus jeune que le premier, les chebreux bruns mais pas coiffés, en épi désorganisés sur toute sa tête, il tenait dans sa main un outil avec lequel il tentait de faire quelque chose à un autre objet métalique entre ses jambes. Il souriait, il se jetta sur ses jambes et vint à moi en me marchant dessus, debout sur ma pointrine il me tendit la main.
- Bienvenue créature ! Bienvenue à Gnomeregan !
Je parlais avec difficulté.
- Merci.
- On avait deviné que vous saviez parler not’langue, vous avez un peu comme on dit chez nous, tournoyé du ciboulot durant vot’sommeil.
- Ou suis ? Qui êtes vous ? Non qu’êtes vous ?
- Ahhhh, curieux ? J’vais pas vous faire un dessin, d’abords parce que je sais pas déssiner et ensuite parcequ’il est déjà huit sabliers trois quarts de la matinée et que j’ai autrechose à faire. J’suis Finkle, infirmier, j’dois m’assurer que vous manquez de rien.
Une foule de ces êtres ce succéda ensuite à mon chevet, un patriarche sans age fit évacuer la salle pour s’entretenir avec moi.
- Tu a été bien inconscient de t’aventurer dans les montagnes en plein hiver.
- Je devais rejoindre une ville à l’Est, je ne suis plus sure, enfin je crois, je devais rejoindre ma famille pour les fêtes du voile d’hiver, c’était la route la plus rapide.
- Je sais que tu ne ment pas, pas après avoir subit la froideur de l’hiver mais nous ne pouvons pas te laisser repartir pour poursuivre ton chemin, voile d’Hiver est demain et tu n’est pas guérrit.
Je restais silencieux un moment puis je levais avec peine en direction de la miniscule fenêtre et ne vit qu’une chose la neige qui tombait en silence.
- Ne soit pas triste tu fetera voile d’Hiver avec nous, il y a une place pour toi à la table, tu est notre invité et avant peu tu aura les réponses à tes questions.
- Qui êtes vous ?
- Nous sommes les Gnomes et ceci est la ville que nous avons construits pour nous. Si tu veut nous comprendre il te faudra savoir une chose, jamais tu ne trouvera ici de fous. Prend ceci et si tu en as le courage utilise le. Ce que tu voit changera, ton regard changera, tu changera.
Il mit dans ma main un objet froid mais doux, gros comme un œuf de poule, c’était visiblement entièrement en métal et il avait un cercle rouge déssiné à la surface.
Le patriarche me laissa seul pour me reposer, je restais debout un long moment avant de revenir m’allonger dans mon lit et de faire tourner dans ma main l’œuf de métal.
La curiosité me dévorais, je sentais un danger mais aussi un brin de folie, comme un défi qui voulait me mettre à l’épreuve, je jetais l’œuf au loin pour ne pas succomber puis renoncais à résister je récupérais l’œuf et appuya au centre du cercle rouge, la paroie s’enfonca. Je ressentis un vertige immense et tombais inconsciens sur le sol.
Au petit matin le patriarche était la et jouais amusé avec l’œuf.
- Bienvenu amis, cette fois ci tu va comprendre, voit et admire la grandeur qu’aucune grande personne n’a vu avant toi, voit et admire la grandeur que seul les petits peuvent voir.
Sur ces mots il me mit devant une glace, j’étais devenu l’un d’entre eux, j’étais un gnome. Je touchais mon visage, mon corps, plus aucune douleur, il me tendit des vetements que j’enfillais rapidement.
- C’est de la magie ?
- Non, oh non, surement pas, c’est de l’ingénerie ! Mais attend un peu.
Au lieu de se diriger vers la grande porte il se dirigea vers une autre paroie et ouvrit une autre porte plus petite que seul un Gnome pouvait franchir debout.
- Tu est près ?
- Que verais-je ?
- Ne pose pas tant de questions et soit un peu Gnome !
Je passais la porte et tombais nez à nez avec la ville la plus ahurissante que j’avais jamais vu de ma vie, ni même pu imaginer.
Les couloirs étaient immense et on s’y promenait à dos de poulet en fer géant, au centre il y avait un immense tunnel dans lequel passait de temps en train un train à vive allure. Il y avait des échoppes, des habitations et des places. Mais tout était à dimenssion Gnome, aucun Homme n’aurait pu voir l’interrieur des tavernes colorées et joyeuse, aucun Homme n’aurait pu entrer dans les hangars remplit de file immense d’engins roulant, marchant, volant qu’aucun Homme n’aurait d’ailleurs pu utiliser. A tous les coins de rue on m’arrêtait, on m’offrait un ver de lait ou à manger on me souhaitait bonjour et je poursuivais.
Le patriarche me fit monter dans l’un des trains qui s’arrêta près de nous. Le départ me souleva un haut le cœur mais je fut vite habitué. Le train fonca dans les couloirs et s’immobilisa dans une grotte aux dimenssions titanesque alors qu’une voix d’enfant annoncait.
- Hall A – entrée plat chaud et desert, dehors il fait moins cinq degrès et on s’en fiche, bonne journée.
Il y avait des tables à perte de vue, une population dense de Gnomes allaient et venaient dans un chaos indescriptible, c’était comme une marée de couleur et de formes en perpétuel mouvement, et de temps à autre on entendait des rires d’enfants ou des explosions lumineuses.
Je m’assis au milieu de tout ca et mangeait le repas le plus étrange de toute ma vie. La soupe était verte ou marron et sentait l’huile mais le goût était délicieux, le plat chaud était tout simplement impossible à identifier mais ca ressemblait à de la viande. Et en dessert il y avait une tarte qui avait pour fâcheuse manie d’exploser.
Reput ce fut le moment des chants et des danses, la musique était une cacophonie et les différents orchestre jouaient au jeu de celui qui faisait le plus de bruit.
Peu avant minuit toutes les lumières furent éteintes et un grand murmure parcoura la salle des fêtes, un rectangle immense l’illumina et un décompte commença de vingt. A zéro une explosion formidable de joie et de bonne fête de l’Hiver retentie, alors qu’un feux d’artifice était donné à l’intérieur. Autour de moi tous les Gnomes embrassaient leurs voisins et leur offrait des cadeaux, cadeaux qui pouvaient changer plusieurs dizaines de fois de mains. Je ne fut pas en reste.
Au plafond de la salle une immense machine volante tournoyait, elle avait la forme d’un oiseau et un Gnome déguisé en Grand père Hiver la conduisait, il lançait sur son passage des bonbons, la foule tendait les bras quand il passait au dessus d’eux. Je les imitais.
Je me souviens plus m’être endormis ce soir la, il devait même être le matin du lendemain mais quand je fus levé c’était pour me découvrir Homme dans la salle de l’Hôpital que j’avais quitté la veille.
Comme un rêve qui s’effrite je me touchais par peur de ne plus être un Gnome ou d’avoir réellement rêvé mais en fouillant dans mes poches je trouvais un papier de bonbon, je poussais un grand soupire.
- Toutes les bonnes choses ont une fin.
Le patriarche me regardais en souriant il me lança un bonbon.
- Ce fut si court…
- Et oui mais vous êtes un Homme et contre ca nous ne pouvons rien, si réellement vous avez compris j’aimerais d’ailleurs vous demander un service.
- Jamais je n’ai été aussi heureux qu’hier. Dites moi.
- Racontez votre histoire.
- C’est … tout ?
- Oui, nous sommes restés trop longtemps isolés du monde alors si vous le pouvez racontez votre histoire. Si on ne vous crois pas voici un cadeau pour vous.
C’était un œuf de fer peint de multiple couleur et un bouton sur le dessus.
Une heure plus tard j’étais de nouveau dans le froid, je rêvais encore comme si rien n’avait réellement existé, comme si les trois derniers jours n’avaient été qu’une parenthèse déjà fermé. J’avais tord.
Trois jours plus tard j’étais chez moi et je racontais mon histoire, une histoire de Gnomes et de fêtes, depuis mon départ de Gnomeregan je n’avais pas osé activer l’œuf mais ce soir la devant l’incrédulité de mon auditoire je m’exécutais.
Je fus instantanément transformé en Gnome, habillé comme le Grand pêre hiver, je trouvais dans mes poches un feu d’artifice et des bonbons.
La surprise était total, fou de joie je courrais partout en lançant mes bonbons.
- Joyeuses fêtes de l’Hiver! !
Et je disparaissais dans un grand fracas de feu d’artifice.
Depuis ce jour les Gnomes sont sortis de leur isolement de la plus Gnome de toutes les manières et ils changèrent la vie de plus d’une personne…